Bernard Lavilliers - Quartiers Latins - théâtre du Châtelaid - 26 novembre 2012



In $upercherie We Trust

la tour Goldman Sachs
durant l'Ouragan Sandy

Merry Christmas $o Dear Dollarkozys Brothers
indeed

les bureaux de prestige de Carlyle Group à New York
étaient-ils également éclairés ?

dans la vie
il y a deux solutions
travailler
ou gagner de l'AA4rgent

 
 
il est interdit d'interdire
c'est l'imbecilité surtout qui devrait être interdite
de plus en plus croissante
un Pierre Boulez dit depuis longtemps
que l'imbécilité est partout générale
 
en cas d'incendies
vos petites affaires ne pourront plus être rassemblées dans votre sac
éparpillées partout
vous serez piétinés
par des belles dames en noir
marchandes toujours au centre
comme sur un tapis rouge
qui se déroule à l'infini de leur ennui

le malheur rend fou 
 



- as-tu trouvé ce que tu cherches ?
- je ne cherche rien
- si tu ne cherches rien
    tu ne peux qu'être déçu

 


- je cherche le paradis perdu

on leur a appris à raser le paradis
pour de vrai

what's the point ?



 



ne demande pas ton chemin à celui qui le connait
mais à celui comme toi

qui le cherche


 


le bonheur de s'exprimer
la liberté de créer

parfois la joie d'être entendu


 


calé dans leurs fauteuils
habillés tout en noirs
ils ne font plus un geste
voir des ouvriers spécialisés de la culture
ça rassure
un soupire affecté
ils ne sont plus capables de soupirs orgasmiques
de l'organique
du digital
revenir à l'aire végétale

 


elles sont nues dans la vitrine
la vitre est sale
la vitrine parasitée de slogans
unique
cool
épic
elles sont nues dans la vitrine
et aucune envie
juste des portes manteaux
anorexie so chic
plus de paradis
le désir a été rasé


 


Bernard Lavilliers est resté à des tarifs abordables
pour son vrai public
des Van Morrison ou Elton John prennent 220 ou 249 euros
lorsqu'ils passent à la Mafia Universale
comme pour mieux remplir les palaces

le concert a bien duré 2h30
un plaisir à être sur scène
pour partager la musique
les textes engagés
les mésaventures d'un billet de banque
réveiller les consciences
avec le public
encore là
mais tellement las

que maintenant
ce n'est plus la peur
qu'il faut s'échanger
mais la joie


 
 
 

 






Message de Louis Aragon au Peuple de Saint-É
extrait des Cloches de Bâle par Antoine Vitez :







 






































 

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