Colmar
à une demi heure de Strasbourg
une plaine étonnamment plate
des collines à couper le souffle
surtout en été lorsque les vignes bien vertes grimpent sur les flans
le contraste en gare de Colmar est saisissant
une ville étendue de 67 Km2 de bâtisses ordinaires
où se cache un centre historique remarquable
surtout quand la lune joue avec les nuages
au nord Colmar est tout barbouillé de foire
il y en a surement pour tous les goûts
une de ces foires expo déraisonnablement gigantesques
20000 personnes par jour
10000 pour le théâtre en plein air qui est couvert
pas de crainte
le seul orage viendra ce soir de Neil Young et du Crazy Horse :
Ralph Molina à la batterie
Rick Rosas placide à la basse remplace Billy Talbot malade
Frank Sampredo guitare rythmique débonnaire
un tantinet répétitive
le Chef indien sur le côté
les derniers arrivés restent debout sur les marches
ils seront surs de bien voir
cigarette au bout de doigts déjà jaunis
cigarette au bout de doigts déjà jaunis
et se foutent royalement de ceux qui sont arrivés deux heures auparavant
qui plus est ils forment une barrière au son déjà moyen d'un concert sous chapiteau
Neil s'offre une jeunesse de plus ce soir
en T-shirt Earth noir
un répertoire axé sur l'écologie
il faudrait souffler à Neil Young de redonner aussi des couleurs
aux bestioles qui sont en train de saccager la planète
et qui se parent de noir
probablement pour oublier qu'ils ont été Young
en ces années factices et pétrochimiques
elles engendreraient une progéniture autosatisfaite de porter le deuil de sanaissance vieillesse
leurre moteur c'est pas le devoir
leurre moteur c'est le fric
il doit bien y avoir un remède
la vérité est floue
la vérité est laissée dans la vague
délaissée
la nature ne se préoccupe pas de pudeur
la nature est verte
là douce elle vient
tout est noir
en pleine lumière
la vérité éclabousse
sa mousse en éclats
la vérité s'étire
ses cheveux l'embarassent
le vert adroit comme rempart
la vérité descend
entière
elle se découvre à la vision
le regardeur fait la vérité
même floue
la vérité embrase
en ces années factices et pétrochimiques
elles engendreraient une progéniture autosatisfaite de porter le deuil de sa
leurre moteur c'est pas le devoir
leurre moteur c'est le fric
il doit bien y avoir un remède
la vérité est floue
la vérité est laissée dans la vague
délaissée
la nature ne se préoccupe pas de pudeur
la nature est verte
là douce elle vient
tout est noir
en pleine lumière
la vérité éclabousse
sa mousse en éclats
la vérité s'étire
ses cheveux l'embarassent
le vert adroit comme rempart
la vérité descend
entière
elle se découvre à la vision
le regardeur fait la vérité
même floue
la vérité embrase
laissez moi appuyer ne serait-ce qu'une seconde
ma présence tout près de la votre
ma présence tout près de la votre
Neil laisse à son répertoire Blowin in the Wind
la faute à Dylan ?
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